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The Untapped Climate Opportunity in Alternative Proteins

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L’élevage est aujourd’hui à l’origine de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Développer la consommation de protéines alternatives (protéines végétales, produits fermentés et viande produite à base de cellules) permettrait de les réduire considérablement tout en renforçant la souveraineté alimentaire. C’est l’un des principaux messages du second volet du rapport BCG, réalisé en partenariat avec Blue Horizon et intitulé « The Untapped Climate Opportunity in Alternative Proteins ». Au-delà de leur intérêt environnemental, l’étude mesure les motivations et réticences des individus à consommer des protéines alternatives.

Ces conclusions se basent sur une enquête menée auprès de 3700 consommateurs, issus de 7 pays : Chine, France, Allemagne, Espagne, Emirats Arabes Unis, Royaume-Uni et Etats-Unis (échantillon représentatif).

En voici les principaux enseignements :

  • Un marché en plein essor. D’ici 2035, le marché des protéines alternatives devrait représenter au moins 11% de la consommation mondiale de protéines (contre 2% en 2020), et engendrer une réduction des émissions de CO2 de 0.85 gigatonne, soit près de l’équivalent du secteur de l’aviation. Les investissements dans ce marché sont passés d’un milliard de dollars en 2019 à cinq milliards de dollars en 2021 (+124% par an).
  • Un investissement efficace pour lutter contre le réchauffement climatique. Chaque dollar investi dans le secteur des protéines alternatives permet de réduire trois fois plus les émissions de CO2 que lorsqu’il est investi dans le ciment décarboné et onze fois plus que dans les voitures électriques. Malgré ce potentiel, le marché des protéines alternatives attire moins d’investisseurs que d’autres secteurs.
  • Les jeunes, les urbains et les plus aisés, principaux consommateurs : la connaissance et la consommation de protéines alternatives augmentent en fonction des revenus (51% pour les salaires annuels compris entre 0 à 24k$ vs 79% pour les salaires de +200k$), de l’âge (81% pour les 18-25 ans vs 37% pour les 65-99 ans) et du lieu de vie (57% pour les ruraux vs 72% pour les urbains).
  • Un marché moins connu en France, mais une consommation en hausse : 62% des Français déclarent connaître au moins une catégorie de produits à base de protéines alternatives (vs 76% à l’international). La France se situe en bas du classement loin derrière les Emirats Arabes-Unis (88%) et la Chine (83%). En revanche, un Français sur deux (48%) déclare consommer davantage de ces produits depuis le début de la crise sanitaire (équivalent à la moyenne internationale), principalement grâce à une meilleure prise de conscience des enjeux liés à la santé.
  • L’impact environnemental, 1ère motivation à la consommation de protéines alternatives pour 62% des Français. La France est le seul pays du panel à classer l’impact environnemental en 1ère position (vs 55% au niveau international). A noter que près d’un Français sur trois (31%) serait prêt à ne consommer que des protéines alternatives si cela a un impact positif majeur sur le climat (similaire à la moyenne). Avoir une alimentation plus équilibrée (60%) et le bien-être animal (54%) arrivent en 2ème et 3ème position en France, contrairement au reste du panel où l’alimentation équilibrée est en tête (76%).
  • Le goût (55%), le prix (40%) et la texture (40%), sont mentionnés comme étant les principaux freins à la consommation en France. Les Français seraient également prêts à consommer davantage ces produits s’ils étaient moins transformés.
  • Enfin, le prix est un critère déterminant dans tous les pays puisqu’aucun consommateur n’est prêt à payer plus cher un produit à base de protéines alternatives, par rapport à des protéines animales.

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