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Raison d’être des entreprises, qu’en retiennent les salariés ?

Si 70% des sociétés du CAC40 s’en sont dotées, seuls 33% des salariés connaissent sa formulation selon une étude BCG Brighthouse

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Trois ans après le vote de la loi PACTE, BCG Brighthouse, l’entité du BCG dédiée au conseil sur la raison d’être des entreprises, publie une étude inédite sur son adoption et ses implications concrètes au sein des grandes entreprises françaises.

Sur la base d’une enquête exclusive auprès de 505 salariés d’entreprises françaises de plus de 5000 personnes, et d’une dizaine d’entretiens avec des dirigeants du CAC40 – notamment Bernard Charlès, Chrystel Heydemann, Florent Menegaux, ou encore Jean-Pascal Tricoire etc., ce rapport introduit par Jean-Dominique Senard propose un état des lieux sur la mise en œuvre des raisons d’être adoptées par les sociétés du CAC40.

“Si la loi PACTE a joué un véritable rôle d’accélérateur dans l’adoption d’une raison d’être par les grandes entreprises françaises, il reste encore du chemin à parcourir pour que cette dernière puisse exprimer pleinement son pouvoir transformatif. Dans ce cheminement, la mobilisation et son appropriation par les salariés semblent encore trop faibles alors même qu’ils sont les premiers agents du changement.” souligne Julie Lattes, Directrice chez BCG Brighthouse

“ Si des initiatives ont été lancées par les grands groupes, le mouvement de fond de la raison d’être n’en est qu’à ses débuts et implique une évolution culturelle profonde de la gouvernance de l’entreprise à son modèle de leadership et de pilotage. ” poursuit-elle.

La raison d’être : un concept encore flou pour les salarié(e)s

Si l’impulsion existe, 70 % des sociétés du CAC40 et 58 % du SBF 120 s’étant dotées d’une raison d’être, son déploiement et son appropriation n’en sont qu’à leurs débuts :

  • 64 % des salariés interrogés n’ont jamais entendu parler de raison d’être ou n’en ont pas une notion claire. 36 % comprennent cette notion.
  • 1 répondant sur 2 (52 %) ne sait pas si son entreprise a une raison d’être. Seuls 35 % peuvent l’affirmer avec certitude
  • 33 % des collaborateurs dont l’entreprise aurait formulé une raison d’être se souviennent de sa formulation

La raison d’être, trop souvent déconnectée de la gouvernance et de la stratégie de l’entreprise

86 % des raisons d’être portent sur un futur meilleur et 71 % comportent des verbes d’action : leur ambition est bien d’avoir un impact global et concret.

Pour la plupart des entreprises et depuis l’adoption de la loi PACTE, la démarche ne s’est pas limitée à la définition mais à la mise en place d’actions majoritairement orientées en faveur :

  • de la société et l’environnement à 71 % (financement d’initiatives sociétales, actions envers la société civile…);
  • des salarié(e)s à 64 % (programmes d’actionnariat salarié(e)s, engagements vis-à-vis des employés…);
  • des clients à 50 % (évolution des produits ou services, innovations dans les interactions, nouvelles formes de consommation responsables, …);
  • ou des partenaires à 39 % (implication de l’amont dans la démarche de développement durable, création d’alliances sectorielles, co-développement d’offres responsables…).

Pourtant, parmi les entreprises du CAC40, seule une sur trois (36 %) a engagé des initiatives concrètes pour accorder gouvernance et stratégie à sa raison d’être. Un point confirmé par les administrateurs des sociétés qui ont adopté une raison d’être : 45 % révèlent qu’elle n’est qu’occasionnellement voire jamais considérée comme facteur éclairant lors des choix stratégiques du conseil d’administration.

La raison reste un levier puissant de transformation

Les entreprises auraient-elles avant tout utilisé la raison d’être comme un outil à destination des parties-prenantes externes ? 61 % des employés dont l’entreprise a une raison d’être perçoivent qu’elle en a fait un outil de communication et de positionnement de marque.

Si les collaborateurs sont d’accord pour déclarer qu’elle renforce les engagements RSE (81 %) et qu’elle peut attirer de nouveaux clients (77 %), ils constatent un moindre effet sur le bien-être des salarié(e)s (61 %) ou sur l’aide à la prise de décision (63 %).

Les employé(e)s expriment des aspirations à rendre cette raison d’être plus opérationnelle :

  • en menant des actions en faveur des collaborateurs
  • en donnant des preuves concrètes et tangibles de la raison d’être, particulièrement dans les actes;
  • en menant des actions en faveur de la société et de la planète

Enfin, les dirigeants interrogés sont unanimes sur le sujet : l’expression de la Raison d’être n’est que le début du chemin. Il faut ensuite des années pour la matérialisation de l’impact.

Pour assurer un passage de relais fluide entre l’intention à l’action, et permettre à la Raison d’être d’exprimer tout son potentiel, BCG BrightHouse recommande, notamment, aux entreprises d’adapter leur gouvernance et de mettre en place un dispositif de suivi de cette dernière. De nouveaux indicateurs de performance et d’impact, doivent permettre de cadencer les objectifs de court terme avec une vision de long-terme de l’entreprise. Il s’agit aussi de poursuivre toutes les occasions de faire le lien entre la Raison d’être de l’entreprise et ses choix stratégiques ou opérationnels.

Contacts presse

BCG:
Lebret Claire
06 07 46 63 25

Little Wing:
Julie Busson
06 13 95 31 58

Méthodologie

Enquête quantitative réalisée par BVA auprès de 505 salariés d’entreprises françaises de plus de 5000 personnes.

Entretiens qualitatifs réalisés par BCG Brighthouse auprès de dirigeants : Bernard Charlès, PDG (Dassault Systèmes), Chrystel Heydemann et Elizabeth Tchoungui, respectivement PDG et Directrice executive, RSE, Diversité et Solidarité du Groupe, Présidente déléguée de la Fondation Orange (Orange), Adrienne Horel Pagès, Directrice de l’Engagement Citoyen (La Banque Postale), Carine Kraus, Directrice de l’Engagement (Carrefour), Florent Menegaux, PDG (Michelin), Jean-Philippe Puig, DG (Avril) et Jean-Pascal Tricoire, PDG (Schneider Electric).

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