Paris—En 2024, les revenus des fintechs ont bondi de 21 %, trois fois plus vite que les acteurs traditionnels des services financiers. Porté par une nouvelle génération d’acteurs à grande échelle, et désormais rentable, le secteur entre dans une phase de maturité. Pourtant, il ne capte encore que 3 % des revenus mondiaux de la banque et de l’assurance, preuve d’un potentiel d’expansion qui reste considérable.
BCG et QED Investors publient la nouvelle édition de leur rapport annuel “
Fintech’s Next Chapter: Scaled Winners and Emerging Disruptors
”, réalisé à partir de l’étude de données financières et d’entretiens avec plus de 60 dirigeants et investisseurs du secteur, à l’échelle mondiale. Celui-ci analyse un secteur qui sort renforcé d’un contexte de financement tendu, avec des fondamentaux solides, une rentabilité en hausse et des perspectives de croissance inédites.
En voici les principaux messages:
Une industrie saine et de plus en plus rentable
- 100 fintechs génèrent plus de 500 millions de dollars de revenus annuels. Elles représentent à elles seules 60 % des revenus du secteur.
- Croissance des revenus : +21 % en 2024 (vs +13 % en 2023). Elle surpasse largement les 6 % de croissance enregistrés par les acteurs traditionnels des services financiers.
- Marges EBITDA des fintechs cotées : elles sont passées de 12 % à 2023 à 16 % en 2024.
- 69 % des fintechs cotées sont désormais profitables (contre moins de la moitié en 2023).
Une croissance qui n’en est encore qu’à ses prémices
- Les fintechs ne captent aujourd’hui que 3 % des revenus mondiaux de la banque et de l’assurance, laissant de nombreuses opportunités par secteur et par géographie. Ainsi, les États-Unis et la Chine concentrent à eux-seuls 2/3 des revenus des fintechs passées à l’échelle (i.e. générant des revenus annuels supérieurs à 500 millions de dollars), ce qui montre à quel point le reste du monde offre un fort potentiel de croissance.
- Le rapport estime à 150 le nombre de fintechs qui ont levé plus de 500 millions de dollars et qui attendent des conditions de marché plus favorables pour entrer en bourse.
- Les jeunes fintechs devancent souvent les plus grandes dans l’adoption de l’intelligence artificielle. L’IA agentique constitue la prochaine rupture, avec un fort potentiel dans le commerce, les logiciels spécialisés par secteur (SaaS) et la gestion financière personnalisée.
- Dans le secteur de la banque de détail en particulier, BCG identifie 24 fintechs « challengers », avec plus de 500 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel. Celles-ci voient leurs dépôts croître de 37 % par an en moyenne, soit 30 points de plus que les banques traditionnelles.
- Les acteurs de la dette privée bénéficient d’une opportunité majeure dans le financement des fintechs spécialisées dans le crédit, qui recherchent 280 milliards de dollars pour financer leurs portefeuilles de prêts.
Contacts Presse:
Anne-marine Gire
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