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Génération Covid : comment les jeunes des grandes écoles voient-ils leur avenir professionnel ?

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Paris, le 27 mai – La pandémie a été vécue comme une véritable déflagration pour les étudiants et les jeunes diplômés des grandes écoles qui redoutent, à court terme, leur entrée dans le monde du travail. Malgré le choc, la crise n’a pas bouleversé les tendances de fond et les aspirations professionnelles des jeunes talents, de plus en plus exigeants en matière d’engagement des acteurs économiques et en quête de sens à l’échelle individuelle. C’est l’une des principales conclusions du troisième baromètre « Les talents, ce qu’ils attendent de leur emploi » réalisé par le BCG, la Conférence des grandes écoles et IPSOS auprès de plus de 2 000 étudiants et diplômés des grandes écoles aux mois de mars et avril 2021.

La pandémie : une déflagration pour les étudiants

La crise du coronavirus a été vécue comme un véritable choc pour les étudiants des grandes écoles qui éprouvent inquiétudes et difficultés à se projeter vers l’avenir. Près de deux tiers d’entre eux ont eu le sentiment de décrocher pendant leur année d’étude (63%) et estiment qu’ils vont devoir faire des concessions pour leur premier emploi par rapport à ce qu’ils avaient envisagé avant la Covid19 (63%). Plus encore, une majorité des étudiants se dit peu confiante envers l’avenir (54%) et 18% ont renoncé à leur projet professionnel et ne savent plus quoi faire vis-à-vis de leur futur.

Au-delà de l’impact de la pandémie sur leur trajectoire professionnelle, la plupart des étudiants a eu l’impression d’avoir été sacrifiée : 83% d’entre eux jugent que la qualité de leur formation a été affectée, 79% pensent avoir été privés de leurs plus belles années et 71% ont le sentiment d’appartenir à une génération sacrifiée au nom de la sécurité sanitaire.

“A court terme, la crise a profondément marqué les étudiants des grandes écoles qui ont souffert à bien des égards de cette situation inédite. A long terme, nul ne peut prédire comment le sentiment largement éprouvé d’injustice va se traduire. Les entreprises et les managers devront sans aucun doute redoubler d’attention pour intégrer au mieux cette prochaine génération d’actifs », constate Jean-Michel Caye, Directeur Associé senior au BCG.

Malgré la crise, les attentes des jeunes vis-à-vis du monde du travail restent les mêmes tandis que leur quête de sens se renforce

Malgré la pandémie, les aspirations professionnelles des jeunes talents n’ont pas changé en profondeur. L’intérêt du poste, l’ambiance au sein de l’entreprise et le fait qu’elle se trouve en phase avec leurs valeurs demeurent les critères de choix essentiels, loin devant la rémunération (qui arrive en 11ème position), ou la possibilité de télétravailler (19ème position).

Loin des idées reçues, les grands groupes demeurent le choix numéro un des étudiants et des diplômés et leur attractivité augmente même auprès des jeunes actifs : 51% des étudiants et 50% des diplômés souhaitent rejoindre un grand groupe. A l’inverse l’intérêt pour les startups recule avec seulement 14% des étudiants et des diplômés des grandes écoles qui aimeraient travailler dans cet univers.

La hiérarchie des secteurs privilégiés a peu évolué également en comparaison des précédentes éditions du baromètre : l’environnement est toujours largement en tête avec 71% des étudiants et 81% des diplômés intéressés d’y travailler, suivi par le secteur des énergies, du conseil et de l’humanitaire. Un podium cohérent avec la réponse arrivant en tête lorsqu’on leur demande ce qui les rendrait fiers au cours de leur vie professionnelle : « Avoir été utile, avoir apporté des changements positifs à la société ».

Une quête de sens qui se retrouve dans l’arbitrage fait entre sécurité de l’emploi et engagement : à rémunération égale, 63% des étudiants privilégieraient un emploi plus précaire mais porteur de sens plutôt qu’un emploi stable mais plus éloigné de leurs valeurs. Les jeunes actifs, eux, seraient prêts à réduire leur salaire de 12% en moyenne pour aller travailler dans une entreprise davantage en accord avec leurs convictions sociales et environnementales.

Des jeunes plus exigeants vis à vis des entreprises et de l’utilité de leur métier au quotidien

Si les attentes des jeunes talents envers les grandes entreprises sont fortes, ils jugent qu’elles ne sont pas au niveau de leur capacité d’action. A côté des associations et ONG, des start-ups, de la société civile et des autorités publiques, les grandes entreprises sont considérées à 86% par les jeunes talents comme les plus à même de pouvoir changer les choses. A l’inverse, elles arrivent en bas du classement en matière d’engagement avec seulement 31% d’entre eux qui les considèrent comme engagées, un chiffre toutefois en légère hausse par rapport aux précédents baromètres. Les jeunes se méfient également du greenwashing et plus de la moitié d’entre eux considèrent que les entreprises mettent en place une politique et des actions d’engagement avant tout par opportunisme et pour améliorer leur image.

Au-delà de la question des engagements de l’entreprise, les jeunes talent aspirent surtout à être utile dans leur métier au quotidien. A la question « Qu’est-ce qui est plus important pour vous lorsqu’on vous parle de sens au travail en entreprise ? », le fait d’avoir une visibilité sur l’intérêt de ses tâches et en quoi elles participent à Ia performance de l’entreprise arrive en première place. « Pas question de se retrouver à faire « un job vide de sens ». Les jeunes regardent évidemment l’engagement des entreprises et leur sincérité mais regardent aussi, et surtout l’utilité de leurs missions et leur apport au sein de l’entreprise. » Selon Laurent Champaney, Vice-président de la Conférence des grandes écoles.

« On savait que les jeunes talents étaient de plus en plus en demande de sens et attentifs à la façon dont les entreprises répondent aux enjeux RSE. Mais la pandémie a aiguisé une forte inquiétude sur l’avenir et un fort sentiment d’injustice, y compris chez des jeunes très bien formés et dont on aurait pu penser qu’ils s’estimeraient au contraire bien armés pour affronter cette période difficile. Plus que jamais, les entreprises performantes seront celles qui sauront les comprendre et répondre à leurs aspirations » indique Brice Teinturier, Directeur Général Délégué d’IPSOS

Méthodologie de l’enquête :

Cette étude a été menée auprès de 1 349 étudiants et 906 anciens élèves issus de 138 écoles. Cette enquête est une consultation, cela signifie qu’elle s’adresse à tous les répondants volontaires, permettant de récolter un maximum de réponses auprès d’une population. Elle n’a cependant pas une vocation de représentativité de la population interrogée. La consultation s’est faite du 17 mars au 22 avril 2021.

A propos de la CGE

Créée en 1973, la CGE regroupe 229 Grandes écoles en France, dont 13 Grandes écoles étrangères, couvrant de nombreuses spécialités : ingénieur, management, architecture, sciences politiques, création & design, journalisme, écoles militaires, écoles vétérinaires et de santé... Les Grandes écoles représentent plus de 40 % des diplômes de grade master délivrés chaque année en France. Assurant une recherche intensive, elles mettent en cohérence le projet pédagogique de l’étudiant et les débouchés professionnels. L’appartenance à la CGE est un véritable label de qualité. La CGE s’assure du respect par l’ensemble de ses membres de ses principes fondamentaux : excellence des cursus, insertion professionnelle, lien à l’entreprise, innovation, ouverture internationale, impact sociétal... Les 229 Grandes écoles membres proposent une offre de formation et de recherche à déclinaisons multiples en réponse aux besoins du monde socio-économique.

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