Alors que de nombreuses entreprises connaissent actuellement des difficultés de recrutement, les talents digitaux sont plus demandés que jamais. Quelles sont les attentes de ces profils cruciaux pour la transformation digitale des entreprises ? Comment en assurer le recrutement et la rétention ? BCG et Cadremploi publient Decoding the Digital Talent Challenge résultat d’une enquête menée dans 190 pays auprès de 9 864 talents digitaux (occupant des postes dans le domaine de la tech, l'automatisation, l'analyse de données ou la digitalisation).
En voici les principales conclusions :
- Vers un phénomène de « grande démission » ? A l’échelle mondiale, 73% des talents digitaux se disent prêts à changer de poste dans les deux ou trois prochaines années. D’ailleurs 40% des talents digitaux recherchent d’ores-et-déjà activement un nouvel emploi.
- Des attentes de développement de carrière très fortes : Pour les talents digitaux planifiant un changement de poste, la recherche est principalement motivée par des opportunités de développement de carrière (63%) ou encore la quête d’un nouveau challenge (49%).
- Comme en 2018, l’équilibre vie professionnelle - vie personnelle est présentée comme la priorité #1 des talents digitaux (il est placé #3 sur l’ensemble des talents interrogés).
- Flexibilité, l’impossible retour en arrière : 67% des répondants désirent bénéficier d’un minimum de 3 jours de télétravail par semaine (+9 pts vs l’ensemble des talents), 1 répondant sur 4 souhaite travailler uniquement en télétravail. 75% d’entre eux recherchent de la flexibilité sur les horaires de travail (soit +11pts vs l’ensemble des talents).
- L’appétence pour la mobilité virtuelle nourrit la guerre des talents : 68% des talents digitaux se disent prêts à travailler 100% en télétravail pour un employeur sans présence dans leur pays (contre 57% pour la moyenne mondiale des talents). Les pays les plus plébiscités sont les Etats Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. La France est 10ème, citée par 4% des répondants. Ce phénomène aujourd’hui amplifié par la crise nécessitera de profonds changement de management s’il venait à se pérenniser.
- L’aspiration pour l’expatriation physique est légèrement supérieure à la moyenne globale des talents : 55% des talents digitaux se disent prêts à travailler dans un autre pays contre 50% pour la moyenne globale.
- L’engagement sociétal de l’entreprise, un pré-requis pour les talents digitaux : L’étude souligne que – comme pour l’ensemble des talents – un talent digital sur deux exclurait de sa recherche d’emploi des entreprises ne correspondant pas à ses convictions en matière de diversité, d’inclusion et de responsabilité environnementale.
- L’étude propose trois pistes pour attirer ces talents : offrir plus de flexibilité, proposer des missions qui leur permettent de développer leurs compétences et développer un écosystème de contractuels externes (agences, freelances...), afin de partager plus efficacement ces talents entre entreprises.
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