Paris—Les marques chinoises sont-elles prêtes à conquérir le marché automobile français ? C'est la question que soulève une nouvelle étude BCG menée en partenariat avec NielsenIQ-GfK. Alors que la percée des constructeurs chinois est en marche dans plusieurs régions du monde, la France apparaît comme l’un des marchés les plus réticents. Seuls 8 % des consommateurs français envisagent aujourd’hui l’achat d’un véhicule chinois, un chiffre significativement inférieur à la moyenne européenne, qui oscille entre 10 à 20 %.
Réalisée entre juin et juillet 2025, l’étude s’appuie sur une enquête menée auprès de 9 000 consommateurs dans 10 pays, dont 1 000 en France. Elle explore les tendances de consommation autour de cinq grands thèmes, parmi lesquels : l'appétence pour les véhicules chinois, les modèles électriques et autonomes, l’achat en ligne et la fidélité aux marques.
Parmi les grands enseignements de l’étude :
Les marques chinoises gagnent du terrain… avec un scepticisme plus marqué en France et aux Etats-Unis
- Avec 4,95 millions de véhicules exportés sur les neuf premiers mois de 2025 (+15 % par rapport à 2024) selon la China Association of Automobile Manufacturers, les constructeurs chinois gagnent du terrain. Pourtant, en France, seuls 8 % des consommateurs se disent prêts à acheter une voiture chinoise, contre : 19 % en Espagne ; 18 % en Norvège ; 16 % en Allemagne, 15 % au Royaume-Uni ; 14 % en Italie ou encore 11 % aux Pays-Bas. Cette frilosité se traduit dans les prévisions de parts de marché : les marques chinoises devraient représenter 3 % du marché automobile français en 2025 (4 % en moyenne en Europe).
- Les États-Unis apparaissent comme le marché le plus réticent avec seulement 7 % d’acheteurs potentiels. À l’inverse, le Brésil enregistre un taux d’ouverture record : 36 % des consommateurs se disent prêts à acheter une marque chinoise.
La voiture électrique suscite encore des résistances
- 29 % des conducteurs de véhicules thermiques ou hybrides en France affirment qu’ils ne passeront jamais à l’électrique, contre 24 % en moyenne en Europe et seulement 6 % en Chine.
- Les principaux freins à l’achat d’un véhicule électrique en France sont :
- une autonomie insuffisante (54 %, vs 43 % en Europe) ;
- un coût d’achat élevé (53 % vs 44 % en Europe) ;
- un temps de recharge jugé trop long (48 % vs 46 % en Europe).
- À l’inverse, les principales raisons évoquées par ceux qui envisagent l’électrique sont : les économies générées à long terme (41 % en France, vs 47 % en Europe) ; les préoccupations environnementales (36 % en France, vs 45 % en Europe) ou encore la réduction du bruit et une expérience de conduite fluide (29 % en France, vs 38 % en Europe).
Une fidélité aux marques historiques de plus en plus challengée
- En France, comme dans le reste de l’Europe et aux États-Unis, environ 30 à 40 % des consommateurs déclarent vouloir racheter la même marque que leur voiture actuelle. Cette fidélité reste significative, mais ne suffit pas à protéger les constructeurs historiques des nouveaux entrants.
- À l’inverse, la Chine affiche un taux de fidélité inférieur à 15 %, qui peut s’expliquer par la jeunesse des marques locales et une offre technologique en plein essor.
Digitalisation et conduite autonome : une adoption encore limitée en France
- L’achat 100 % en ligne progresse lentement : seul un Français sur quatre serait prêt à acheter une voiture sans l’avoir vue, contre 31 % à l’échelle mondiale. Un chiffre qui grimpe à 44 % chez les 18-30 ans, signalant une évolution générationnelle.
- La conduite autonome suscite des avis partagés : seuls 26 % des Français accepteraient de monter dans un taxi autonome, un chiffre proche de la moyenne européenne (29 %), mais bien en deçà des États-Unis (34 %) et surtout de la Chine (61 %). En France, 53 % des sondés disent apprécier conduire eux-mêmes, et 40 % ne voient pas l’utilité des systèmes de conduite automatisée. Pourtant, l’étude montre que ces technologies sont bien perçues par ceux qui les utilisent : au niveau mondial, 79 % des conducteurs ayant accès à des fonctions semi- ou hautement automatisées les jugent utiles, tout comme 45 % des non-utilisateurs.
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