Paris—BCG estime que les innovations en matière d’informatique quantique pourraient générer entre 450 et 850 milliards de dollars de chiffre d’affaires à horizon 2040. En effet, si elles restent peu opérationnelles à ce jour, les perspectives qu’offrent ces technologies sont immenses à moyen terme. BCG anticipe toutefois que les bénéfices de cette révolution technologique ne devraient en majorité profiter qu’aux premiers 10 % des entreprises qui auront investi et planifié leur avenir quantique.
C’est ce que révèle BCG dans un nouveau rapport intitulé ‘ Quantum Computing Is Becoming Business Ready ’ qui propose une analyse des tendances et opportunités de marché de l’informatique quantique pour les entreprises.
Dans le détail :
- Les projets pilotes en informatique quantique ont triplé ces trois dernières années. Nous en dénombrons à date une centaine d’un coût total d’environ 300 millions de dollars. En France, Airbus, EDF, Crédit Agricole, Thales et TotalEnergies font notamment partie des entreprises pionnières en la matière.
- Le nombre d’entreprises investissant dans cette technologie et le montant des investissements se multiplient.
- En 2022, le marché de l’informatique quantique a atteint 614 millions de dollars. Les dépenses dans le domaine pourraient continuer de croître de 25 % par an pour atteindre 1 200 millions de dollars en 2025.
- La moitié des entreprises interrogées dépense plus d’un million de dollars par an pour le déploiement de technologies en informatique quantique. 70 % d’entre elles y investissent depuis plus de trois ans.
- La quasi-totalité des entreprises utilisatrices de l’informatique quantique prévoit de maintenir ses investissements – ces entreprises seraient même 80 % à vouloir augmenter leurs dépenses d’une année sur l’autre.
- En effet, seules les entreprises s’étant ainsi préparées tireront leur épingle du jeu. Jusqu’à 90 % de la valeur créée par l'informatique quantique sera captée par les premiers 10 % des entreprises qui adopteront cette technologie.
- Un véritable enjeu business pour les entreprises : celles qui ne feront pas partie des premières à en tirer parti auront du mal à rattraper leur retard. Une fracture qui s’explique notamment par :
- La ressource informatique limitée et le temps nécessaire au développement de cas d’usage pour les fournisseurs qui devront restreindre leurs portefeuilles clients.
- La pénurie de talents qui touche le secteur du développement d'algorithmes, limitant la capacité des fournisseurs à répondre à l’ensemble des demandes des entreprises.
- La difficulté à préserver sa propriété intellectuelle pour les entreprises, même dans les cas d’usage les plus aboutis.
- Dès lors, les dirigeants doivent amplifier leurs investissements et engager leur entreprise dans un avenir quantique. Cela passe notamment par la conclusion, dès à présent, de partenariats avec des fournisseurs qui leur donneront accès à ces technologies. Mais aussi par le recrutement de talents internes capables de la maîtriser.
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Claire Lebret
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