Paris—Dans une nouvelle étude intitulée “ Fast-Tracking Green Tech: It Takes an Ecosystem ” le Boston Consulting Group analyse le potentiel des technologies vertes dites Green Tech et met en avant l’opportunité qu’elles représentent dans les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale.
Dans le détail :
- D’après les analyses BCG, les technologies existantes pourraient permettre de réduire de 45 % les émissions de gaz à effet de serre émises chaque année dans le monde. Les 55 % restants (28 gigatonnes CO2e/an) ne pourront être atténués qu’avec le développement et le passage à l’échelle des Green Tech ou technologies vertes.
- Huit Green Tech sont identifiées comme prioritaires par BCG : 5 prépondérantes que sont l'hydrogène bas carbone – et donc les électrolyseurs et piles à combustibles, les deux systèmes de capture du carbone – sur les zones d’émissions (CCUS) et dans l’air (DAC), le stockage d’énergie – batteries EV et stockage longue durée, et les Sustainable Aviation Fuel (SAF) notamment carburants synthétiques. Les 3 autres, technologies du bâtiment vertes, technologies industrielles bas carbone, et nouvelles technologies de sources d’énergie distribuées, ont également des rôles majeurs à jouer, mais dans des applications plus focalisées, comme la production d’acier par exemple.
- A ce stade, aucune de ces technologies n’a atteint un niveau de maturité suffisant pour être déployée massivement. Pourtant, pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris, ces technologies doivent parvenir à une industrialisation de masse deux à quatre fois plus rapide que les « technologies vertes » antérieures (énergie photovoltaïque et énergie éolienne terrestre par exemple)
- Les défis de cette industrialisation sont si complexes qu’aucune entreprise ne peut les relever seuls. Pour y parvenir, il est nécessaire :
- De paralléliser en partie les activités traditionnellement séquentielles : conception du produit, mise en place des chaines d’approvisionnement, construction des usines, recrutement du personnel, intégration du produit final dans son environnement, et financement.
- De créer et développer des écosystèmes– grands industriels, start ups, écoles, organisations publiques. Ces écosystèmes vont partager leurs ressources et savoir-faire au service d’un objectif commun, par exemple une plateforme d’échanges de données, des outils de coopération, ou encore des aides financières
Au-delà de leur contribution environnementale, de tels écosystèmes permettent d’accélérer drastiquement les temps de mise sur le marché, et donc de bénéficier du potentiel économique du développement des Green Tech, estimé à 25 000 milliards de dollars d'ici à 2040.
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