Alors que les modèles d’intelligence artificielle (IA) générative se banalisent, la capacité à innover devient un levier stratégique de différenciation. Les chercheurs de haut niveau constituent donc une ressource aussi rare que précieuse. Les États-Unis attirent toujours près de 40 % des talents étrangers du secteur et en restent le principal vivier. Cependant, leur politique en matière d’immigration et de financement de la recherche pourrait faire bouger les lignes.
Pour mieux comprendre les dynamiques de mobilité des chercheurs en IA, BCG publie le rapport «
Where Will Tomorrow’s AI Geniuses Go?
». Il y analyse les effets des récentes décisions de politique intérieure américaine et met en lumière une opportunité historique pour des pays comme la France, le Royaume-Uni, les Émirats ou le Japon, de devenir des pôles scientifiques d’attraction mondiale.
Un écosystème américain désormais sous tension
- Les hyperscalers américains (Microsoft, Google, Meta, Amazon) investiront plus de 320 milliards de dollars en 2025 pour rester leaders en capacité informatique, soit +30 % par rapport à 2024. Malgré les incertitudes sur les tarifs douaniers, ils continuent à disposer d’une avance massive sur leurs concurrents internationaux.
- 67 % des 100 chercheurs les plus cités dans le domaine de l’IA aux États-Unis sont étrangers et 55 % des doctorats américains en informatique sont détenus par des étudiants internationaux, majoritairement Chinois et Indiens. La remise en cause de certains dispositifs migratoires menace directement cette dynamique.
- Le salaire d'un chercheur en IA aux États-Unis est en moyenne de 267 000 dollars par an, soit deux fois plus qu’en Europe ou en Asie (134 000 dollars par an en moyenne). Pourtant, les écarts de rémunération se réduisent dans le secteur académique et d’autres critères comme la stabilité politique, le financement public ou l’environnement de recherche prennent une importance croissante dans le choix de localisation de ces professionnels.
Une bascule possible du leadership mondial au profit des puissances intermédiaires
- Pour attirer les chercheurs en IA formés notamment aux Etats-Unis, les initiatives de puissances moyennes dans le domaine se multiplient :
- L’Union européenne a alloué en mai 2025 un budget de 585 millions de dollars sur deux ans ;
- La France, avec le programme “Choose France for Science", prévoit un investissement de 100 millions de dollars ;
- Le Royaume-Uni a annoncé de son côté 70 millions de dollars ;
- Dans ces pays comme en Australie ou au Japon, des bourses longues, des exonérations de frais, des aides à la mobilité et des packages attractifs sont proposés.
- Les réductions budgétaires prévues en 2026 par l’administration Trump pour la National Science Foundation (-56 %) et les National Institutes of Health (-40 %) pourraient mettre les budgets universitaires américains au même niveau que ceux de l'Europe.
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