La mode et le luxe de seconde main devraient atteindre 360 milliards de dollars d’ici 2030, soit une croissance trois fois plus rapide que le marché du neuf.
Paris—Boston Consulting Group (BCG) et Vestiaire Collective, la première plateforme mondiale de mode de luxe d’occasion, annoncent aujourd’hui la publication de leur nouveau rapport 2025 intitulé : “
Resale’s Next Chapter: How Fashion and Luxury Brands Can Win in the Secondhand Market
”. Basé sur une enquête, menée en mai 2025, auprès de 7800 utilisateurs de Vestiaire Collective, le rapport révèle que les pièces de mode de seconde main représentent déjà 28 % de leur garde-robe (+ 3 points de pourcentage par rapport à 2022) :30 % pour les vêtements et 40 % pour la maroquinerie.
- La mode et le luxe de seconde main gagnent rapidement du terrain, le marché mondial de la seconde main pourrait atteindre 360 milliards de dollars d’ici 2030.
- Avec une croissance annuelle de 10 % , le marché de la seconde main croît trois fois plus vite que le marché du neuf.
“Qu’il s’agisse de dénicher des pièces de mode de seconde main à des prix accessibles ou du plaisir d’être en quête des pièces les plus rares, la mode circulaire fait désormais partie intégrante de notre façon d’acheter et de construire notre garde-robe. Aujourd’hui, c’est un choix pleinement assumé”, déclare Fanny Moizant, cofondatrice et présidente de Vestiaire Collective, et co-auteure du rapport.
“La mode de seconde main connaît aujourd’hui une croissance trois fois plus rapide que la mode et le luxe neufs, passant ainsi du statut d’expérimentation à celui de marché incontournable”, a déclaré Felix Krueger, directeur associé au BCG, et co-auteur du rapport. “De nombreuses marques y voient aujourd’hui un canal clé pour attirer de nouveaux clients. Avec la génération Z et d’autres consommateurs nativement adeptes de la revente à l’avant-garde de ce changement, ce mouvement ne fait qu’amplifier.”
Pourquoi les consommateurs achètent-ils et vendent-ils des articles de seconde main ?
L’accessibilité des prix demeure le principal facteur incitant les consommateurs à acheter de la mode et du luxe de seconde main. Près de 80 % des personnes interrogées la citent comme l’une desraisons principales de leurs achats. Cependant, les consommateurs sont également attirés par la revente pour :
- La variété de choix et l’unicité : près de 55 % des acheteurs sont tout à fait d’accord pour dire que le large assortiment et le caractère unique des produits d’occasion sont des facteurs de motivation majeurs.
- La quête de la perle rare : près de 50 % des acheteurs sont tout à fait d’accord pour dire que la recherche de pièces rares, ainsi que les échanges avec les vendeurs et autres acheteurs, rendent l’expérience de la seconde main particulièrement agréable.
- L'éco-responsabilité : environ 40 % des personnes interrogées sont tout à fait d’accord pour dire que la durabilité est l’une des principales raisons d’acheter des articles de seconde main.
Du côté des vendeurs, les deux principales motivations restent de faire le tri et de la place dans leur garde-robe (66 %) ainsi que la génération de revenus additionnels pour les raisons suivantes : 41 % vendent pour gagner de l’argent, 44 % pour financer de futurs achats d’occasion et 18 % pour s’offrir de nouveaux articles neufs.
La génération Z et les États-Unis en tête
C’est la génération Z qui a intégré le plus la seconde-main dans ses habitudes de consommation. Au niveau mondial, les articles d’occasion représentent en moyenne 32 % de leur garde-robe et jusqu’à 45 % de leurs sacs à main. Huit jeunes de la génération Z sur dix considèrent la mode de seconde main comme un moyen privilégié pour découvrir de nouvelles marques, soit bien plus que la moyenne toutes générations confondues (66 %).
Les États-Unis se distinguent également par une forte adoption de la seconde main qui représente en moyenne 32 % des articles de la garde-robe des consommateurs sondés contre 27 % en Europe. Un chiffre qui atteint même 66 % pour les sacs à main (39 % en Europe). Cependant l’approche américaine est davantage axée sur la valeur et les transactions. Près de neuf personnes sur dix interrogées aux États-Unis (87 %) ont cité l’accessibilité financière comme l’une des principales raisons d’acheter des articles de seconde main, soit 11 points de plus qu’en Europe. Les Américains interrogés sont également près de quatre fois plus susceptibles de traiter la revente comme un véritable emploi à temps partiel ou à temps plein.
Quel rôle pour les Passeports Numériques des Produits ?
Si les différents modèles de revente développés par les acteurs du secteur ont jeté les bases de l’avenir de la mode et du luxe, le manque de données interopérables, au-delà du point de vente, reste un obstacle.
Les passeports numériques de produits (DPP—Digital Product Passport) sont en train de devenir un catalyseur clé. Les consommateurs considèrent l’authentification comme la fonctionnalité la plus précieuse des DPP (70 % lors de l’achat, 67 % lors de la revente), suivie de près par la traçabilité détaillée des produits (68 % lors d’un achat, 64 % lors d’une revente).
Cependant, cet outil reste méconnu : 65 % des personnes interrogées n'ont jamais entendu parler des DPP et 15 % connaissent le terme, mais ne savent pas ce qu'il signifie. Cette méconnaissance représente une opportunité évidente pour les marques qui souhaitent être les premières à franchir le pas.
“Les passeports de produits numériques vont beaucoup plus loin que les simples tests de conformité. Ils deviennent un outil stratégique pour établir la confiance avec les clients”, a déclaré Catharina Martinez-Pardo, directrice associée au BCG, et co-auteure du rapport. “Ils permettent de réduire les frictions avec les acheteurs, garantissent l’authenticité et créent de nouvelles façons pour les marques de capturer de la valeur tout au long du cycle de vie des produits.”
“J’ai toujours imaginé que l’avenir de la mode serait circulaire, chaque article pourrait vivre plusieurs vies”, a déclaré Fanny Moizant, cofondatrice et présidente de Vestiaire Collective, et co-auteure du rapport. “Chez Vestiaire Collective, nous aidons les marques à adopter la circularité, en concevant une mode au cycle de vie véritablement infini. Nous offrons aux clients une expérience de revente fluide et transparente, tout en leur permettant de transformer les articles de leur garde-robe en actifs dynamiques et précieux.”
Téléchargez le rapport ICI.
Contacts médias :
Mathieu Boyer
Responsable de la communication d’entreprise monde
+33 7 69 18 00 45
À propos de Vestiaire Collective
Vestiaire Collective est la première plateforme de mode de luxe de seconde main mondiale. L’entreprise a pour mission de transformer l'industrie de la mode pour un avenir plus durable, en encourageant sa communauté à acheter de manière plus responsable. Animée par la philosophie “Think First, Buy Second”, elle offre un espace de confiance permettant à sa communauté engagée, de prolonger la vie de ses pièces de mode. Les fonctionnalités innovantes de la plateforme simplifient le processus de vente et d'achat, tout en offrant à ses membres l'accès à des garde-robes uniques provenant du monde entier. L’entreprise propose une sélection de 5 millions d’articles rares et recherchés. Fondée à Paris en 2009, Vestiaire Collective est certifiée B Corporation® et est présente dans 70 pays. Pour en savoir plus, téléchargez l’application, rendez-vous sur www.vestiairecollective.com et suivez @vestiaireco sur Instagram.
À propos de Boston Consulting Group
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