Paris—Dans un contexte où l’industrie textile doit réduire son impact environnemental et renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, les matières nouvelle génération (next-Gen materials) émergent comme une alternative prometteuse. Parmi elles, on retrouve notamment le polyester recyclé à partir de textiles usagés ou encore le coton cultivé en laboratoire. Ces innovations offrent des performances environnementales et sociales améliorées par rapport aux matières "privilégiés" (preferred materials) déjà déployées à grande échelle, tels que le polyester recyclé à partir de bouteilles en plastique
Pourtant, leur adoption reste limitée. Selon une récente étude BCG réalisée en partenariat avec la plateforme Fashion for Good, ces nouvelles matières ne représentent que 1 % du marché mondial des fibres textiles. D’ici 2030, l’offre pourrait atteindre 8 %, une progression notable mais insuffisante face à une demande qui devrait la surpasser. Quels freins limitent encore leur adoption à grande échelle ? Comment accélérer leur intégration dans les chaînes d’approvisionnement ?
Parmi les principaux messages :
- Les matières premières, principal enjeu environnemental de l’industrie. Elles représentent 92 % des émissions totales du secteur (extraction, traitement, production) et environ 30 % du coût des biens vendus.
- Les matières nouvelle génération, un segment sous-exploité : Alors qu’elles constituent une alternative plus durable aux matières traditionnelles, 80 % des marques n’ont pas encore d’objectifs définis en matière de sourcing durable couvrant six matières clés : coton, polyester, nylon, viscose, cuir et laine.
- Le marché progresse mais reste insuffisant. D’ici 2030, près de 13 millions de tonnes de matières nouvelle génération pourraient être mises sur le marché, représentant 8 % du marché total des fibres, contre 1 % aujourd’hui. Une évolution notable, mais encore trop lente pour répondre aux besoins de l’industrie.
- Plusieurs obstacles freinent leur adoption à grande échelle avec des coûts de production élevés à un stade précoce, des défis de performance et d’intégration dans les chaînes d’approvisionnement existantes et un manque d’investissements pour atteindre une production industrielle compétitive.
- Accélérer cette adoption représente un levier de compétitivité. Une transition proactive vers ces matières nouvelles permettrait une réduction des coûts des biens vendus d’environ 4 % d’ici cinq ans.
Comment accélérer cette transition ? L’étude souligne trois leviers essentiels : soutenir la demande de manière continue, réduire les coûts et mobiliser des financements pour industrialiser ces solutions à grande échelle
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Laure Mayoussier
A Propos Du Boston Consulting Group
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